Richard LECLERC
Representations of Japan in the Bulletin
de l’Union missionnaire du Clergé: A Chapter in the History of Québec
Catholic Missionaries in Asia, 1925-1973
Cet article
analyse l’image du Japon véhiculée dans le Bulletin
de l’Union missionnaire du Clergé, ainsi que les perceptions des membres
des communautés religieuses québécoises établies au Japon durant l’ère Showa.
Le Bulletin est une publication
officielle de l’Église du Québec qui présente le travail des missionnaires. Ses
collaborateurs vivent au Japon et leurs textes permettent aux lecteurs
québécois de mieux connaître la réalité nippone. La représentation du Japon
diffusée dans le Bulletin démontre
que les missionnaires catholiques ont toujours perçu ce pays positivement.
Malgré les difficultés rencontrées par l'Église pendant la Seconde Guerre
mondiale, ils sont restés profondément respectueux de la société nippone. Cette
attitude est liée au fait que le Japon est une nation moderne qui se compare
avantageusement à beaucoup de pays occidentaux. D'ailleurs, les intérêts et les
valeurs partagés par le Japon et le Saint-Siège sont souvent symbiotiques,
notamment en ce qui concerne le communisme.
Peter LUDLOW
Fostering Social Awakening “along safe and
sane lines”:
Archbishop James Morrison and the Antigonish
Movement
This article addresses the
role played by Bishop James Morrison (1861-1950), in the formation and
implementation of the Antigonish Movement. It offers a revisionist account of
the relationship between the bishop and Rev. James J. Tompkins focusing on
their generally good relationship and Morrison’s supportive role in the social
and economic reforms within the Diocese of Antigonish. In revisiting the
history of the Antigonish Movement from Morrison’s perspective, the paper
highlights some of the philosophical differences among the movement’s many
personalities, and offers an alternative perspective on the development of one
of Canada’s most successful Catholic social movements.
Cet article traite du rôle que
qu’a joué l’évêque James Morrison (1861-1950) dans la formation et la mise en
œuvre du Mouvement d’Antigonish. Il a proposé une révision de la relation entre
l’évêque et le révérend James J. Tompkins, se concentrant sur la nature
généralement positive de cette relation et sur l’appui que Morrison apportait
aux réformes sociales et économiques dans le diocèse d’Antigonish. En
considérant l’histoire du Mouvement du point de vue de Morrison, l’article met
en relief certaines différences philosophiques qui subsistaient parmi les
membres du Mouvement tout en offrant une nouvelle perspective sur l’évolution
de l’un des mouvements sociaux catholiques les mieux réussis de l’histoire du
Canada.
The period from the
1880s to the 1920s was marked by a struggle between anglophones and
francophones for control of the Catholic Church in Ontario. The language of
instruction in separate schools became a major issue, particularly in Ottawa,
following the promulgation of Regulation 17, which drastically limited the use
of French. This paper examines the role in the conflict of Father Matthew J.
Whelan, one of the leading anglophone priests in Ontario, whose volatile
personality made him a figure of great controversy and divisiveness. His long
career as pastor of St. Patrick's Church in Ottawa saw him engage in conflict
with his bishop, fellow priests, the Christian Brothers and laity alike. The
extremity of his language only served to exacerbate ethnic tensions and his
unyielding refusal to bend left him isolated in the end, as even his clerical
allies came to accept the necessity of compromise.
Des années 1880 aux
années 1920, les Anglophones et les Francophones se sont fait concurrence pour
le contrôle de l’Église catholique en Ontario. La question de la langue
d’enseignement dans les écoles séparées est devenue très importante, surtout à
Ottawa, suite à la promulgation du Règlement 17, qui limitait de façon sévère
l’usage du français en salle de classe. Cet article examine le rôle que joua
dans ce conflit le Père Matthew J. Whelan, l’un des prêtres anglophones les
plus éminents de la province. La personnalité agressive du Père Whelan fit de
lui une source de controverse et de division. Durant sa longue carrière en tant
que curé de l’église Saint-Patrick à Ottawa, il entra en conflit avec son
évêque, ses collègues dans le sacerdoce, les Frères chrétiens et le monde laïc.
Son discours radical a aggravé les tensions ethniques, et son refus catégorique
de toute concession a fini par l’isoler tandis que ses alliés acceptaient la
nécessité d’un compromis.
Ryan O’CONNOR
“…you can beat us in the House of Assembly
but you can’t beat us in the street”:
The Symbolic
Value of Charlettown’s Orange Lodge Riot
On 12 July 1877 Prince Edward Island’s record of
religious non-violence came to a dramatic end when the Charlottetown
headquarters of the Loyal Orange Order bore the brunt of an angry mob. As this
study reveals, the incident in question is fraught with symbolism that reflects
the realities of the politico-religious discourse that had come to dominate
life on P.E.I. over the previous twenty-one years. When bitter debate over the
place of religion in the education system split the Island community along denominational
lines beginning in the mid-1850s, the Roman Catholic minority inevitably found
themselves on the losing end. Alienated and suspected of Romanist plots, they
were blocked from holding power in government, and were unable to implement
their desired policies. As tensions mounted, frustrated members of the Roman
Catholic population came to view the Orange Order as a symbol of their
opposition, culminating in the 12 July 1877 attack of the Order’s Charlottetown
headquarters.
Le 12 juillet 1877, une bande d’émeutiers mit fin
subitement à l’histoire de non-violence en matière religieuse qui caractérisait
l’Île du Prince Édouard, en attaquant
le quartier général de Charlottetown de l’Ordre des Orangistes. Cet article
révèle que l’incident était rempli d’un symbolisme reflétant les réalités du
discours politico-religieux qui dominait l’Île du Prince Édouard pendant les
vingt et une années précédentes. Suite aux débats acerbes qui divisèrent la
communauté de l’Île à partir des années 1850 sur la place de la religion dans
le système d’éducation, la minorité catholique se trouva dans une situation
désavantageuse. Aliénée et accusée de conspirations « romanistes »,
les catholiques ont perdu tout accès aux pouvoirs gouvernementaux et se sont
retrouvés incapables de mettre en œuvre les politiques qu’ils désiraient.
Lorsque la situation s’intensifia, des membres frustrés de la population
catholique ont perçu l’Ordre des Orangistes comme étant le symbole des forces
qui s’opposaient à eux, ce qui les mena à attaquer le quartier général des
Orangistes de Charlottetown.
Yves Yvon J.
PELLETIER
Fighting for the Chaplains: Bishop Charles Leo Nelligan and
the Creation of the Canadian Chaplain Service (Roman
Catholic), 1939-1945
Since his appointment
as Canada’s principal chaplain (Roman Catholic) during the Second World War,
Bishop Charles Leo Nelligan worked tirelessly to ensure that all Catholics
serving in Canada’s armed forces overseas and on the home front continued to
have access to the sacraments. This article is an initial venture into the
story of Bishop Nelligan and his role as principal chaplain (Roman Catholic)
within the Canadian Armed Forces. The author chronicles Nelligan’s efforts to
secure a separate but equal Catholic military chaplain service and to recruit
priests for military duty, an increasingly pressing need as the war progressed.
The author also examines Nelligan’s activities regarding two issues that pitted
the Catholic Church against the Canadian military: the distribution of condoms
to military personnel and the military’s reluctance to build chapels on bases
in Canada and overseas.
Dès sa nomination à titre d’aumônier principal
(catholique romain) du Canada au cours de la Seconde Guerre mondiale,
monseigneur Charles Leo Nelligan travailla sans relâche afin d’assurer l’accès
aux sacrements à tous les militaires catholiques canadiens, tant à l’étranger
qu’au Canada. Cet article constitue une première tentative pour connaître la
nature exacte de la contribution de Mgr Nelligan comme aumônier
principal de l’Armée canadienne. L’auteur examine plus précisément les efforts
de Nelligan pour assurer la création d’une aumônerie militaire catholique
distincte et pour recruter des clercs pour le service militaire, un besoin qui
devint de plus en plus urgent à mesure que la guerre se déroulait. L’auteur se
penche également sur la réaction de Mgr Nelligan concernant
deux sujets qui divisèrent l’Église catholique et l’Armée
canadienne : la distribution de condoms aux militaires et la
réticence des autorités militaires à construire des chapelles sur les bases
militaires canadiennes, au Canada et outre-mer.
Elizabeth
SMYTH
Gertrude Lawler and St Joseph’s Academy:
Alumnae, Advocate and Author
Gertrude
Lawler was one of the most notable graduates of St. Joseph’s Academy, Toronto.
Until her death in 1929, she was a prominent spokesperson for the Academy and
for the more general causes of higher education and increased status for women. While she saw herself as firmly rooted
within a Catholic community, she chose to live her professional life within the
broader context of public education and social service. The essay argues that her commitment to the
convent academy that she considered her intellectual and spiritual home and to
the order that founded it led her to launch the St. Joseph’s College Alumnae
Association and its literary magazine the
St. Joseph Liles.
Gertrude Lawler était l’une
des diplômées les plus renommées de la St. Joseph Academy de Toronto. Jusqu’à
sa mort en 1929, elle était parmi les porte-parole les plus importantes de
cette académie et, de façon générale, de la cause féminine en matière
d’enseignement supérieur et du statut social des femmes. Bien qu’elle se disait
membre très convaincue de la communauté catholique, elle a choisi de mener sa
vie professionnelle dans un contexte plus large, soit dans le système
d’éducation public et dans le monde des services sociaux. Cet article tente de
démontrer que l’engagement de Mme Lawler enversl’académie couventine qu’elle percevait comme sa
base intellectuelle et spirituelle et envers la congrégation religieuse qui
l’avait fondée, a mené à sa création de l’Alumnae Association et de la revue
littéraire St. Joseph Liles.